Hier et aujourd'hui...
Armoiries
de Dourbies
Aux confins du Gard et de l’Aveyron, dans un cadre superbe, Dourbies - qui porte le nom gaulois de sa rivière (Dubron : rivière en gaulois, décliné en 1077 en Dorbia) - est certainement la plus cévenole des communes du plateau de l'Aigoual. Entre 700 m et 1410 m d'altitude (les trois quilles), arrosé par la Dourbie, ce petit village a de tout temps eu une vocation pastorale.
Dourbies faisait partie de la viguerie du Vigan et Meyrueis et du diocèse de Nîmes, archeprêtré de Meyrueis. Ce lieu n'est pas nommé dans le dénombrement de 1384 mais, à en juger par la somme à laquelle cette communauté est imposée en 1435, elle devait compter au commencement du XVe siècle, six à sept feux. Le prieuré de Notre Dame de Dourbies, quoique enclavé dans l'évêché d'Alais, en 1694, n'en demeura pas moins uni à la mense épiscopale de Nîmes.
le village de Dourbies, arrosé par la Dourbie
Dominé par la crète du Suquet, le territoire de Dourbies offre une grande diversité de végétations et de paysages. À pied, à VTT, à cheval ou à ski, vous pourrez, au détour d'un sentier, vous rendre compte de la richesse paysagère, résultat de siècles de labeurs agricoles et forestiers : pour témoins la châtaigneraie séculaire, les cultures en terrasses, les pâturages ou la forêt domaniale.
Cette terre d’agriculteurs et de pasteurs reste attachée aux légendes et aux croyances ancestrales (pic Saint-Guiral et la légende des trois ermites) ainsi qu’à la protection de la nature et de la transhumance (lac des Pises). Le Parc national des Cévennes accompagne cette valorisation du patrimoine naturel et architectural. Une diversité qui fait de Dourbies le cadre idéal pour des séjours tranquilles et enrichissants.
Curiosités
La Fontaine des trois ermites
Fontaine des trois ermites
Construite en 1990, elle préfigure la légende des trois ermites.
"Autrefois, une jeune fille était courtisée par trois frères. Elle promit d'épouser celui qui reviendrait des croisades ; ils revinrent tous les trois le jour de l'enterrement de la jeune fille. En signe de deuil, ils s'exilèrent alors sur trois pics auxquels ils donnèrent leur nom : le pic Saint-Loup (Hérault), le mont Saint-Alban (Aveyron), le pic Saint-Guiral (Gard). Tous les ans, à Pentecôte, ils allumaient un feu pour signaler leur présence. Petit à petit, les feux s'éteignirent."
De nos jours, cette tradition est respectée par un pèlerinage à Saint-Guiral organisé par les populations des communes environnantes.
Notre Dame de l'Assomption
Cette église a été construite entre 1883 et 1887 par tous les habitants de la commune, la plupart pauvres mais animés d'une foi profonde donnant ainsi un exemple de solidarité.
A cause de sa grandeur et de son architecture lancée vers le ciel, imposante mais fine, elle a été appelée par nos voisins et la population de Dourbies la cathédrale des Cévennes. Le centenaire a été célébré le 20 septembre 1987.
le lac des Pises
Le lac des Pises
Site remarquable, il est propriété du Parc national des Cévennes qui en a fait un espace de protection de la nature et de transhumance pour les troupeaux des vallées cévenoles (une réglementation stricte y est appliquée).
Les Gorges de la Dourbie
La Dourbie prend sa source dans le massif de l'Espérou et se jette dans le Tarn à Millau après 60 kilomètres. Partageant le Causse Noir et le Causse du Larzac, ses gorges s'étagent entre 360 m et 850 m d'altitude et comporte de nombreux sites classés : Cantobre, chapelles à Nant..., des grottes, des falaises, des chaos ruiniformes et des résurgences. Dourbies est le départ d'une route pittoresque le long de gorges sauvages de toute beauté.
gorges de la Dourbie
La végétation est composée de landes, de taillis, de chênes pubescents, de hêtres et de pins sylvestres. Dans la vallée, on trouve des cultures sur les zones les plus favorables et des forêts riveraines à aulnes et à saules. Tous ces milieux sont propices à la reproduction des rapaces, tels que le faucon pèlerin, le hibou grand-duc, le circaète et la bondrée. On peut également trouver les marques de présence du castor dans la rivière et observer de nombreux passereaux (fauvette, martin-pêcheur, merle bleu...).
Les toits de chaume sont une tradition architecturale de la vallée de Dourbies. Sur ces sols granitiques et sur ces terres siliceuses, le seigle s'épanouit dans de bonnes conditions. Cette céréale apportait autrefois aux populations des montagnes la litière pour les animaux et une matière première - le chaume - pour recouvrir les toitures.
En voie de disparition, les toits de chaume font à l'heure actuelle l'objet d'un projet de rénovation ; quelques initiatives de particuliers sont renforcées par les efforts du Parc national des Cévennes pour réhabiliter des traditions anciennes.
Des maisons couvertes de chaume sont visibles au hameau des Laupiettes, sur le sentier de découverte des écoliers ou à la Borie du Pont.